Ah, qu’il était bon de trainer, de ne pas se presser, de n’avoir rien d’autre urgent à faire qu’un bisou au saut du lit, de se regarder dans les yeux en buvant le café et dévorant trente six tartines beurre-confiture, de ne pas avoir l’oeil rivé sur la montre avant de prendre la douche, de flâner dans les rues de Cologne, sans stresser sur tout ce qu’il y a à faire... Bref, un week-end tout ce qu’il y a de plus tranquille, Dieu ! Que c’était bon !
En plus il faisait beau ! Combinaison : tranquillité+soleil = Excellent humeur !!!
Nous avons commencé par un déjeuner au “Limone Restaurant” dans Cologne. Charmant resto italien avec une terrasse très sympathique sur une esplanade cachée de la rue. Notre bonheur fut d’autant plus grand que la cuisine se révéla typiquement italienne (pas de noyade de carpaccio sous une sauce armoricaine ou de pizza surchargée de salami), et le service on ne peut plus méditérrannéen : Bonjourno, tuti béné, pronto, gracie avoi, arrivederci !!
On fermait les yeux et on était en Italie, du côté de Positano... Manquait plus que le bruit du resac...
Requinqués, sourires aux lèvres, nous sommes partis affronter le centre de Cologne, le bruit, les gens, qui, comme nous, faisaient leurs shopping le samedi. Mais même la ville avait un air de fête, tout ce soleil donnait aux terrasses l’esprit de vacances !!
Une petite glace Häagen-Dasz, deux trois essayages dans les magasins, passage au magasin de vin, et hop! nous voilà partis vers la seule obligation de notre week-end, le cauchemar de tout homme prévenu de ce qui l'attend , le calvaire de toute femme connaissant par avance l'humeur de son accompagnateur... on y va toujours à reculons, on jure de ne plus revenir, ou pas en couple, et sans enfants, mais... on y revient encore et toujours, avec mari et enfants...je parle bien entendu de... IKEA.
Ahhh, délicieux pays du cauchemar, angoisse de la flêche à suivre, queue interminable au rayon étagère pour obetnir le rivet qui fera tenir ce foutu ensemble que vous avez acheté il y a 6 mois, cris des mères hystériques qui tirent par le bras le petit garnement qui a osé s’asseoir sur le canapé le plus proche, passivité exemplaire du père prêt à tout supporter pour le petit hot-dog qu’il pourra engouffrer à la sortie une fois le passage de la caisse (interminable) réussi.
Allez, j’éxagère... NOUS on est PAS DU TOUT comme ça, on s’engueule jamais chez Ikéa, nous sommes toujours d’accord sur tout, et aucun de nous ne finit jamais pas réciter de fatigue cette douce phrase “oh? comme tu veux chéri(e)”... :-D
Par égard pour mon amoureux, je suis obligée d’avouer, que ce magasin a un effet néfaste sur mes neurones. Nous partons avec une liste très précise, on se jure qu’on ne déviera pas, “cette fois on va à l’essentiel”... mais les rayons se succèdent et comme par hasard, il y a toujours quelque chose à laquelle on n’avait pas pensé, “tu ne te rends pas compte amour, mais ce coussin là il est juste vital, nous n’en avons que trente quatre!” Résultat la note est toujours plus salée, et l’humeur de mon chéri épicée ! Comme d’habitude, notre très légendaire mauvaise foi a pris le dessus, quant au rayon lampe il a fallu choisir...”Celle-là? euh”...” Vraiment?”, souffle d’exaspération, lueur d’amusement dans le regard de l’autre, provocation:“J’ai le droit de faire mon mec !”, réponse immédiate:“J’ai besoin de pouvoir faire ma fille!”... Résultat? Trois lampes, 26 “comme tu veux”, deux tapis, Une fois:“ce fauteuil..? bof !”, trois cent cinquante huit bougies (pour maison allemande ET française)... Et nous avons survécu une fois de plus, Ikéa n’a pas eu raison de notre amour : nous avons même trouvé LA caisse où il n’y avait pas de queue ! Bon, ok après avoir faire une razzia sur les chaises, et parcouru les allées à la recherche du fauteuil, quand même il était pas si mal! Puis une petite pause, coca dans les mains en attendant le meuble de bureau (super indispensable), avec limite les yeux qui se ferment d'épuisement... et la conclusion est quand même “on aurait dû prendre le fauteuil” !
Dimanche, toujours sous le soleil, nous avons rejoint la majorité des Allemands autour d’un lac "Rotter see”, sur une plage installée pour l’été. Un petit goût de St Trop version allemande... en beaucoup moins sexy. Je ne veux pas faire du mauvais esprit, mais les Claudia Shiffer, Diane Kruger, Heidi Klum sont quand même de très rares exemples de la grande allemande blonde... car pour ce que j’en vois... elles sont plutôt petites, très rondes et décolorées (couleurs indéfinissables...)... J’arrête d’être méchante. Nous avons passé un après-midi très agréable, sous le soleil, à papoter, critiquer (ben oui, c’est tellement bon et facile!), profiter d’un léger coup de soleil, pris quelques douches pour se raffraichir, puis nous sommes rentrés à la maison terminer cet agréable week-end devant un dvd et un petit diner préparé par Monsieur... que du bonheur quoi !
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