lundi 27 août 2007

And the winner is...

Je suis venue, ils m’ont tous vue, j’ai vaincu !

Et pourtant, cela partait mal...
Rappelez vous vendredi soir, je vous ai laissé en vous faisant partager mon angoisse totalement légitime sur ce que mon placard allait m’offrir pour une soirée “informelle” (la “betriebmachinbidulechouettechosefest”) mais où mon instinct féminin sentait que la petite touche classe serait pas mal...
Je ne prétends pas être Miss j’ai le remède à toutes les occasions, le petit foulard qui va avec tous les pulls et t-shirt, le bracelet passe-partout (au contraire, en général il me manque toujours l'essentiel!)... mais, quand on me dit soirée cool et qu’on va rencontrer tous les collègues (et boss) de Monchéri, je pressens que le petit pantalon noir à la coupe classique, le dernier petit pull gris, qui met en avant le décolleté mais reste “sobre”, et la paire de talons sont alors requis !
Monchéri a téléphoné de la voiture pour dire qu’il arrivait mais que je n’étais pas pressée, “on a le temps” qu’il a dit le Monsieur dans l’écouteur (j’aurai du me douter que c’était un piège). Quand il est arrivé à la maison, je ravalais la façade (pas de la maison, hein, la mienne, celle de la maison cela aurait été plus rapide!). Petit bisou, petit regard tout attendri de Monchéri, coup d’oeil méchant de la poussinnette “mais arrêteuh de me regarder euh...”
Un peu plus d’un quart d’heure plus tard, le Monchéri remonte dans la salle de bain : il s’inquiétait qu’une attaque de mascara m’ai rendue borgne, je posais la touche finale, et sautait prestement, légèrement, gaiement dans ce ravissant petit pantalon noir cité plus haut.
Re-petit bisou, re-un regard plein d’amoûûûûr de Monchéri :”t’es la plus belle, et ce soir tu seras la plus belle”... si c’est pas mignon ça...
Il resdescend, je m’assieds, prestement, légèrement, gaiement sur le lit encore pleine de cette phrase d’amuûûûr, je me penche vers le tiroir de la table de nuit qui renferme les quelques bricoles de fifilles que je possède et qui n’ont pas encore fini dans la poubelle pour cause de cassage, perdage, et autres...
quand je l’entends... sournois, vicieux, il me parvient jusqu’au tréfond de ma conscience, le bruit du tissu qui cède, je peux deviner les coutures qui craquent et s’éloignent les unes des autres, pour laisser place à ce qu’elles jugent plus approprié dans mon cas : de l’air !!! Mais est-ce que je leur ai demandé leur avis ???? C’est définitif, faut se mettre au régime :: un new pantalon, tout neuf (donc mis au poids et aux formes!) payé une fortune (indécente!) et qui craque?????? J’ai du mal entendre. Je tatonne de la main droite sur mon popotin, je ne trouve pas signe de déchirure, je regarde les coutures sur le côté, toujours rien... je me rassieds... là c’est la grosse goutte de sueur, le bruit se fait de nouveau entendre... AAAHHHHHHHHAHHHHAHAHAHAHAHAHHHHHH je descends les yeux mouillés dans le salon, l’angoisse se lit sur mon visage si bien re-dessiné à force de patience, Monchéri se tourne vers moi inquiet... “Mais c’est pas grave ma poussinnette, t’as qu’à changer de pantalon, mettre ce nouveau là marron qui te va si bien surtout au popotin”... Ah les hommes, ils ne comprendront rien de rien jamais... mais si je mets un pantalon marron cela veut dire que je dois AUSSI changer de pull, car celui que je porte est gris, et que je dois AUSSI ENCORE me ravaler parce que j’ai fait exprès de me mettre un maquillage style argenté pour aller avec le pantalon... L’oeil de Monchéri montre à quel point tout cela le laisse perplexe et légèrement énervé par le temps que tout cela peut prendre alors qu’il avait espéré une pause câlinou avant d’aller faire le R.P ... Je le sens bien qu’il est pas content, je renvoie illico : “t’as dit qu’on avait le temps”...(je vous avais dit que j'aurais dû sentir le piège, mais gentleman qu'il est, et prévoyant l'ultime crise de nerfs et le "je viens pas!", Monchéri s'est tu, et m'avouera tout cela plus tard dans le we) Me voilà donc en petite culotte et pull sur le canapé, en train de recoudre le derrière de mon pantalon (dont j’ai fini par trouver les 2 trous ! C’est un scandale).
Et nous voilà partis, enfin !

Comme je suis hyper méga prévoyante, et que Monchéri me connait par coeur, d’un commun accord nous avions prévu la paire de baskets (aussi noire et argentée!) au cas où si je jugeais l’ambiance alentour satisfaisante je me permette de troquer les talons qui me font trop mal contre le confort...
C’est ce que j’ai fait... après tout, mieux vaut être à plat et aimable, que perchée et penser à trouver un siège tout le temps, non?

Avez-vous déjà ressenti le fait d’être le point de mire, le centre des regards, que tout le monde se précipite vers vous, genre “elle est où? C’est elle????” C’est un peu ce que j’ai vécu sans AUCUNE éxagération (même si Monchéri vous dirait le contraire!)
Tous les collègues-chiefs ont défilé devant nous à coup de “Congratulations”, de “jô parleuh in pou franchais, mé jé tout perdou”. Me voilà donc non perchée (qu’elle était bonne ma décision !) à rendre sourire dire “Mais non, votre français est meilleur que mon anglais”, à poser que des questions super intelligentes, à parler du mariage “petit comité, dans un an”... Et Monchéri fier comme Artaban, qui sourit béatement : faut dire que je me surpasse, car dans le côté RP y’a pas plus sauvage que moi et là, j’ai mis tout le paquet (mes ressources pour un an sont épuisées, j’en ai bien peur!). Enfin vient le moment tant redouté par ma petite personne, THE Boss et sa femme.... ah,ah,ah,ah... pas du tout ce que j’imaginais : très décontracté, un peu dégingandé même, et sa femme, petite et très mignonne, dont le commentaire le plus vrai (pour ma part) fut concernant ses chaussures (absolument ravissantes sandales à talons...) “je n’ai pas l’habitude de ces trucs!”... là tout de suite, on comprend quelque chose : boss ou pas boss, les talons peuvent être un véritable objet de torture..

Faudrait pas oublier que je suis maintenant une Housewife, j’ai donc du travail à faire in the house, so please forgive me, i’ll see u tomorrow !

1 commentaire:

Ashley a dit…

Han le pantalon qui craque c'est bon ni pour le stress ni pour le moral (moi c'est mon pyjama qui m'a fait ça l'autre jour le vilain, maintenant je em sen shyper trophiée des fesseps)
Bon ben bravo pour cette entrée fracassante...